Contes

Assient sur le bord de la fontaine, laissant le bout de leurs doigts trainer dans l'eau de temps à autres, cinq gamins dont le plus vieux n'avait pas dix ans écoutez avec une attention redoublée la chute de l'histoire qu'un jeune semi alps racontait avec émotions, le regard perdu entre les gosses et ses souvenirs dont il tirait le conte.

An'gueniel n'avait pas raconté depuis des années, et pourtant il n'avait pas perud ce petit rien qui captivait l'autoire. Les larmes lui montèrent aux yeux quand il termina sur la mort de Freydrick. Les enfants s'éparpillèrent en se poursuivant, reprenant des passages de l'histoire, incarnant les pillards que le conteur avait transformé en héraut.
Il se leva et réajusta dans son dos le lourd étuis de cuir et de métal. Une fillette haute comme trois pommes s'accrocha à sa cuisse, suppliant de savoir ce qui était arrivé au dernier pillard. An'gueniel souria ristement et la souleva, l'asseyant sur son épaule.

-An'guiel est parti, il a ouvert ses ailes et il est parti chercherle bonheur ailleurs que sur les routes. D'aileurs, il est venu ici pour la fête, et si tu cherches bien, tu le verras peut-être...

-C'est vrai?

Il observa avec attention ce petit bout de fillette et lui murmura oui à l'oreille; Elle laissa échapper un cri de joie et s'en fut parmi les autres enfants, certaine de détenir le secret le plus important de tout le royaume.
An'gueniel ria doucement, on rire crystallin se mêlant au bruissement de l'eau. Il s'asseya là où son auditoire se trouvait quelques secondes auparavant.
Il aurait voulu aller à l'épreuve de tir à l'arc, mais il avait hésité, longtemps, trop même. Il passa ses doigts dans ses cheveux et dénoua l'étuis, le posant à côté à lui. Le demi alps fixa son elet. Ca faisait un baille qu'il ne s'était pas regardé dans un glace...

Un bref instant, il crû voir un visage qu'il ne connaissait que trop bien au-dessus de son épaule, puis il se coua la têt. Il était fatigué. Sa vision lui jouait des tours....

Au momet où l'histoire fut terminée, le faucon fut tiré de sa profonde mélancolie. Il avait été plongé dans les souvenirs évoquées par An'gueniel, revivant certains des passages contés parce qu'il y avait lui-même participé. C'était si loin tout ça. Un passé lointain, perdu peut-être à jamais.

An'gueniel regardait les enfants devant lui. Le faucon observait le demi-alps leur parler. Est-ce qu'il se souviendrait d'elle si jamais elle se montrait? A l'époque, elle était une esclave perdue dans l'ombre de son maître. Et An'gueniel l'avait vu. Il ne l'avait pas frappé, ne lui avait fait aucun mal. Ils avaient beaucoup parlé en cachette. Puis le jeune homme avait du fuir parce que son maître les avait surpris. Il avait disparu de sa vie, mais il lui avait redonné de l'espoir pour se battre et ne jamais accepter d'être esclave. Elle avait toujours suivi ce précieux conseil et n'avait pas eut à le regretter. A présent, elle était libre.

Elle observa le jeune homme. Il n'avait pas tellement changé en 5 ans. Le coeur de Flamme se serra quand elle l'entendit rire. Il avait un rire magnifique. Cela lui rappela quand il riait de son étonnement à faire apparaître des fleurs dans ses cheveux ou à transformer de simples mouchoirs en oiseaux blancs. Elle était encore bien naïve à l'époque! Alors qu'elle avait 260 ans! Ce n'est qu'une fois libre qu'elle s'était assagie et avait pu découvrir le monde réel. Elle était même conseiller de la reine du Lotis désormais.

Le demi-alps était seul désormais. Flamme hésitait à venir troubler sa tranquilité. Il ne semblait pas désirer de compagnie. Mais Flamme voulait savoir si il se souvenait d'elle.

Elle s'envola et se posa sur le rebord de la fontaine. Puis elle prit la forme que An'gueniel lui connaissait. Celle d'une alps au long cheveux noirs naté dans son dos. Elle était vêtue différemment cependant. Les chaînes de l'esclavage ne pesaient plus sur elle.

Assise au bord de l'eau, les pieds posés dans l'herbe, elle releva la tête timidement se demandant si elle n'avait pas fait une erreur en venant le voir. Mais il était trop tard pour reculer.

-Bonjour, An'gueniel.

Plongé dans ses souvenirs, le jeune homme se laissa emporté, les yeux rivés sur son reflet. C'était encore si proche... trop proche peut-être. Trop vif, trop douloureux dans sa tête.

-Bonjour Ang'ueniel.

Il avala sa salive et tourna lentement la tête, découvrant une alps aux cheveux noirs. Il eut un léger froncement de sourcis, cherchant où il avait déjà vue cette fille. D'habitude les alps avaient les cheveux blancs.
Enfin il se rappela. Une petite esclave qui s'émerveillait de ses tours, avec qui il avait tant parlé... et puis, Freydrick avait voulu repartir, le maître de la fille les avaient surprit. Il ne l'avait jamais revu, mais avait pensé à elle, quelques fois... Quand il se sentait seul, ou qu'il perdait espoir. Mais depuis l'arrestation de ses compagnons, il n'avait plus pensé à rien, sinon à eux.

Le prénom de l'alps lui échappait. Ang'ueniel passa ses doigts dans les cheveux noirs de la jene fille et lui tendit une fleur jaune oranger, au parfum doux, quoique discret.

-Bonjour jolie créature.

Il eut un franc sourire. Finallement, elle était sorti de ses chaines. Sa gorge se serra et son coeur devint tout petit.
Le semi alps s'approcha d'elle et la serra fraternellement contre lui.

-Je suis content que tu sois là.

La prenant par les épaules, il l'observa de haut en bas et ria. Elle était déjà charmante dans ses souvenirs, mais la réalité était encore mieux...

Invité

Teika se baladais dans les ruelles de la ville, l'air était doux et chaud. Son esprit vagabondait sur la vie qu'on pouvait mener ainsi, loin de toute querelle de tous soucis, si ce n'est les petit tracas du quotidien. A bien y réfléchir il n'aurait pas aimer vivre ainsi, son père avait été dur avec lui mais après tout, c'est ce qui l'avait formé, maintenant il savait se battre, il savait dirigé. C'était ce qui lui plaisait et ce qu'il faisait le mieux. Mais à présent il était perdu, il avait errer jusqu'en ce lieu et ne savait pas à quoi s'attendre. Dans ces moment mieux vaux vite se renseigner pour avoir une connaissance clair du terrain. Se faire des alliés pourrait aussi l'aider.

Il tourna dans la rue marchande juste avant la fontaine, il y était déjà venu et appréciait cet endroit, la place était belle et découverte, les rayon du soleil venant faire miroités l'eau clair. Il croisa plusieurs enfants qui jouaient, ils se poursuivaient plongé dans une histoire visiblement épique. Un leger sourire chaleureux passa sur ses traits.
Il se souvenait de son enfance, de ses jeux aussi. C'était surement les mêmes.

Continuant son chemin il arriva finalement en vue de la fontaine, l'endroit était plus calme que la dernière fois, les gens ne semblaient pas prendre leur temps pour autant. A par deux personnes là, il pouvait clairement les distingués. Il s'approcha d'eux les observant quelques instants.

Ils avaient l'air de se connaitre, il n'allait pas troubler leur tête à tête et pourtant la stature de l'homme; celle d'un combattant, éveillait son intêret. Il s'assied au bord de la fontaine un peu plus loin, les regardant avec bien trop d'insistance pour un simple passant. A un moment plus opportun, il arriverait surement à les saluer puis à deviner leurs appartenances.
Pour l'instant il les observaient, il aurait été prêt à suivre le premier guerrier venu, en quête d'un univers un peu plus familier qu'une ville paisible. Il n'était pas à sa place ici, rien que par les morceaux d'armures légère qu'il portait encore.

Flamme ne put s'empêcher de sourire en voyant la fleur orangée sortir de ses cheveux. Elle leva la tête vers lui, heureuse d'être reconnue.

-Bonjour jolie créature.

Il s'approcha d'elle et la serra dans ses bras. Flamme lui rendit son étreinte et mit sa tête dans le creux de son épaule. Il était probablement le seul à avoir connu l'esclave qu'elle avait été. Et il serait aussi le seul qu'elle ne tuerait pas pour le savoir. Une fois libre, elle avait fait le ménage dans son passé. Elle avait tué toutes les créatures qui auraient pu se souvenir de ce qu'elle avait été et toutes celles qui avaient cherché à la recapturer.

-Je suis content que tu sois là.

An'gueniel la prit par les épaules et l'observa de haut en bas. Flamme se demanda si il la trouvait toujours aussi jolie que lorqu'elle portait ses chaînes. Elle aurait pu facilement le savoir en plongeant dans son esprit, mais par respect pour lui, elle n'en fit rien. Il était son ami, du moins elle l'espérait.

Quand il se rencontraient en cachette, il avait l'habitude de l'appeler "petite soeur" et elle "grand frère". Elle avait le coeur serré d'émotions. La joie dominait son esprit.

-Tu te souviens de moi... je ne l'aurai pas cru. Tant d'années se sont écoulées!

Elle le regarda à nouveau. L'adolescent qu'elle avait connu avait bien changé. C'était un home à part entière maintenant. Il était musclée, fort, et il rayonnait de puissance. Mais Flamme lisait dans ses yeux qu'il était doux... quand il le voulait. Et avec ceux qu'il voulait.

-Tu as beaucoup changé... et tu racontes toujours des histoires aussi belles! Je ne pensais pas te revoir un jour. Que fais-tu dans la ville libre?

Du coin de l'oeil, elle remarqua brusquement la présence d'une personne inconnue... du moins pour l'instant. Sans lui prêter attention, elle sonda son esprit. Il s'appelait Teika, c'était un guerrier en quête d'aventures. Il n'était pas dangereux. Juste curieux. Flamme se reconcentra sur An'gueniel. Ce moment de retrouvaille était précieux pour elle. Elle ne voulait pas le gâcher. Ces moments sont si rares!

Ang'ueniel avait vaguement vu l'inconnu, mais ne s'en était pas soucié. La fontaine devait attirer pas mal de monde en générale...

-Tu te souviens de moi... je ne l'aurai pas cru. Tant d'années se sont écoulées!

Si il ne l'avait jamais revu, il ne s'en serait peut-être jamais souvenu... Elle n'avait pas changé. Elle avait peut-être l'air moins innocente, plus éveillée, moins impressionnée par le monde qui l'entourait.
Son regard avait peut-être quelque chose de plus. Elle avait le regard de quelqu'un qui savait tuer.

-Tu as beaucoup changé... et tu racontes toujours des histoires aussi belles! Je ne pensais pas te revoir un jour. Que fais-tu dans la ville libre?

Son regard s'assombrit et une ombre passa sur son visage. Il se rasseya sur le bord de la fontaine, les coudes sur les genoux. Les mots avaient du mal à passer ses lèvres. Flamme n'avait jamais rencontré la bande de pillard, mais il lui en avait parlé.
Il ferma les yeux et baissa son visage vers le sol.
Quand sa voix se fit entendre, elle était légèrement éraillée.

-Freydrick et les autres se sont fait pendre.

Il ravala ses larmes et sa douleur, enfouissant son visage dans ses mains. Dans le conte, La bande pillard luttait pendant trois jours et trois nuits, perdant du terrain à chaque jour qui passait. Ils mourraient au fur et à mesure, et Freydrick mourait en dernier. Seulement la vérité avait étét différente. Ils avaient tenu dans une vieille ferme abandonnée pendant une semaine, jusqu'à ce qu'ils soient tous à demi morts de faim. Les soldats n'avaient eut qu'à entrer et les capturer, ils n'avaient même pas pû se défendre.
Le jour même ils étaient tous pendus, sauf Ang'ueniel.

Le demi alps se détourna de son mie et fixa de nouveau son reflet.

Flamme retint un cri de surprise en apprenant la mort des compagnons de An'gueniel. Elle savait ce qu'ils avaient représenté pour lui, tous ce qu'ils avaient partagé. Il devait se sentir terriblement seul maintenant.

C'est alors que l'histoire que An'gueniel racontait aux enfants un peu auparavant retentit dans son esprit. La lutte contre les soldats durant trois jours sans repos, sans manger. Le combat du désespoir car l'issue était déjà certaine. Et la mort de Freydrich après une lutte charnée contre une dizaine d'hommes. C'était ce que disait l'histoire. Mais Flamme se doutait bien qu'An'gueniel avait du en rajouter un peu. Il était impossible de lutter trois de suite sans s'arrêter.

Quelque soit la vérité, elle était sans doute amère et cruelle. Flamme résista à la tentation de lui demander comment il en avait réchappé. Cela ne la regardait pas, et il n'avait sûrement pas envie d'en parler. Quand il se détourna d'elle sans doute pour lui cacher sa peine, elle se contenta de poser sa main sur son épaule pour le réconforter. Lui faire de grandes démonstrations de tendrese et d'amitié risquait de le blesser plus que de l'aider. Elle le savait assez orgueilleux pour mal le prendre.

Au loin, on entendait les rires et les cris en provenance de la place des fêtes. Auprès de la fontaine, Flamme demeurait silencieuse. Ele partageait la peine de son compagnon, mais il n'était pas question de s'y laisser emmener. Il fallait avancer vers l'avenir et bâtir son futur sur les ruines du passé. Elle ne le lui dirai pas. Il était suffisamment matûre pour savoir que s'attarder sur des souvenirs détruit l'âme.

Brusquement, Flamme mobilisa ses pouvoirs magiques et fit apparaître une lyre d'argent finement sculptée devant elle.

-Te souviens-tu de la promesse que nous nous étions faîtes?

Un jour, dans un coin du sombre palais, Flamme et An'gueniel s'étaient retrouvés en cachette. Flamme pleurait parce que son maître avait une fois encore abusé d'elle et An'gueniel faisait de son mieux pour la consoler. Il lui avait raconté une histoire et Flamme s'était laissée bercée par sa douce voix. Une histoire de chevaliers et d'actes héroïques où les gentils gagnaient et où les méchants étaient punis. Une histoire très naïve et très simple mais Flamme les aimait bien. Brusquement, à la fin de l'histoire, elle avait dit à An'gueniel:

-Tu sais ce qu'il manque à ton histoire? De la musique!

Et An'gueniel avait rit doucement en la regardant

-Peut-être, mais je ne sais pas jouer.

-Moi non plus... mais tu apprendras!

-Je n'ai pas d'instrument.

-Je t'en fabriquerait un!

An'guniel avait rit à nouveau de sa détermination farouche.

-D'accord, petite soeur. Tu me fabriques un instrument, une lyre, et moi j'apprendrai à en jouer, c'est promis!

-Je te ferai la plus belle lyre du monde, grand-frére!

Flamme avait tenu sa promesse. Elle avait appris auprés d'un barde comment fabriquer les plus beaux instruments avec le son le plus pur. Elle avait fait cette lyre en argent au son délicat et enchanteur. Elle savait même en jouer. Elle la prit entre ses mains et la montra à An'gueniel espérant qu'il serait content ou amusé de voir ce qu'elle avait fait

-Te souviens-tu de la promesse que nous nous étions faîtes?

Ang'ueniel chercha dans sa mémoire. En même temps, il avait quoi... seize ans à l'époque? Il avait du promettre un bon nombre de chose sans tenir la moindre de ses promesses...
C'était aprés qu'il lui ai raconté une histoire, il ne se souvenait même plus laquelle.
Le semi alps fronça les sourcis. Elle parlait... il baissa les yeux sur ce qu'elle tenait entre les mains. La lyre. Elle parlait de la lyre, qu'elle avait promit de fabriquer et qu'il avait promis d'apprendre à utiliser.
Il ria qu'elle se fut souvenu de ça. Bien sûr, il n'avait pas apprit. Lors de leurs pillages ils n'avaient jamais trouvé de lyre, et puis il n'y avait jamais pensé. et de toute façon, il préférait largement jouer de l'arc.

-La lyre... je n'ai même pas appris. Tu sais en jouer?

Il ne lui avait jamais menti, et il ne comptait pas le faire aujourd'hui. Et puis.... ce n'était qu'une rencontre de hasard. Demain ils s'oublieraient. Elle repartirait à ses affaires, et lui il irait venger ses camarades, pour finalement aller mourir avec eux.

Invité

Teika était resté assis au bord de la fontaine, continuant à les regarder mais perdu dans ses pensées. Il avait perdu le fil de la discussion des deux protagonistes et de toutes manières leur conversation n'avait pas l'air d'une importance capitale pour la suite des évènements.

Les deux inconnus lui semblait de moins en moins intéressants. Il songea à reprendre son chemin, il sortirait de cette ville, les guerres ne manquaient pas ailleurs et il n'était pas très utile en temps de paix.
Distraitement il mis la main sur la garde de son épée, Sidh le lui avait dit que cette ville n'apporterait rien de bon et qu'il aurait mieux fait de rester chez lui. Mais après ce qu'il avait vécu ... il s'était pratiquement enfuis, laissant sa contrée sans aucun secours. Mais les créatures étaient bien trop nombreuses et surtout ... bien différentes de toutes celle qu'il avait pu voir.

Son attention se reporta sur la jeune femme quand elle sortie une magnifique lyre, finement ouvragé. Il adorait les instruments, même s'il n'était pas aussi doué qu'il l'aurait voulu.

- Tu voit Sidh tu avait tord, je ne suis pas venu pour rien ...

Il se leva puis s'approcha doucement, il ne tombait surement pas au meilleur moment, mais ces deux la aurait le temps de fricoté un autre soir.

- Bonsoir, magnifique instrument que voici, vous l'avez confectionner vous même ? Il est très rare de trouver de bon artisans de nos jours.

Teika affichait un sourire froid et un regard curieux sur l'objet, d'un air émerveillé. Sans vraiment attendre de réponse il continua :

- Vous n'avez pas vraiment l'air de villageois, la ville est vraiment intéressante ces temps ci ?

Flamme s'attendait à la réponse de An'gueniel. Il ne savait pas jouer. Elle se sentait un peu déçu mais n'en montra rien. Elle savait bien que l'attachement qu'elle avait eut pour cette promesse était puérile. Mais à l'époque où elle s'était enfuie, cela lui avait paru d'une très grande valeur. Et elle s'y était accrochée à deux mains.

-Oui, je sais en jouer.

C'est à cet instant qu'elle sentit que l'intérêt de Teika était revenu. Un musicien? Pourquoi pas? Il s'approcha d'eux, visiblement admiratif.

- Bonsoir, magnifique instrument que voici, vous l'avez confectionner vous même ? Il est très rare de trouver de bon artisans de nos jours.

Flamme allait répondre lorque Teika prit à nouveau la parole.

- Vous n'avez pas vraiment l'air de villageois, la ville est vraiment intéressante ces temps ci ?

Flamme le regarda bizarrement. Elle ne s'attendait pas à une question pareille. Il devait être arrivé rescemment. Certainement.

-En fait, pour le moment, le ville libre est le rendez-vous de toute les créatures du pays. Les reines des trois clans célébrent la fameuse fête de l'été. Il y a beaucoup de monde et la ville est en effervescence! Vous devriez aller jeter un coup d'oeil...

Elle lui fit un clin d'oeil encourageant.

Puis elle songea brusquement que l'événement qui était en train de se passer valait la peine d'être écrit! Un algës, un Nuamu, une Lotis... tous les trois au bord de la fontaine de la paix... cela faisait vraiment magique... ou cliché! Il n'y avait bien que la fête de l'été pour produire des événements pareils. Il est probable que la prochaine fois qu'il se verraient, ce serait pour se combattre et non plus pour deviser tranquillement comme ils le faisaient.

-Le coeur de la fête se trouve sur la place du même nom. Elle est très facile à trouver. Je puis vous l'indiquer.

A l'intervention de l'inconnu, Ang'ueniel s'était mit à le détailler de haut en bas avec préçision. venger ses camarades étaient chose facile à dire, mais pas à faire. Il se doutait bien que Flamme trouverait cette idée stupide, et essayerait mêe de le dissuader. Peu importe.
En tout cas, il risquait d'avoir besoin de compagnons, de nouveau compagnons, et qui sait, il reprendrait peut-être goût à la vie...

Quand l'autre souligna qu'ils n'avaient rien de villageois, il retint un légé sourire. Il se leva et posa une main sur l'épaule de son amie avant qu'elle ne continu et indique le chemin à cet homme.

-Pour ma part, ma présence en ville n'a rien à voir avec cette fête. Je cherche des compagnons d'armes.

Son regard se fit plus métallique et son visage se durcit. Il tuerait autant de personne de valeur qu'ils avaient tué de ses camarades. Pour chacun de ses fréres tombés, il yomberait une tête noble, peu importe lesquels.
Il ferma les yeux, se le jurant dans son coeur et à la mémoire des autres. Freydrick serait vengé par la mort d'une reine.
Ses yeux d'acier se reposérent sur Teika, froids, glaçiales même.

-Si tu es intéressé.

Il préféra ignorer Flamme et ne pas regarder sa réaction, de peur d'en souffrir et de renoncer.

Lorque An'gueniel intervint, Flamme comprit vite qu'il avait une idée en tête. Il cherchait des compagnons d'armes? Pourquoi faire? Former un nouveau groupe de bandits? Non. Sûrement pas tout de suite. Le perte de ses anciens compagnons était encore trop récente pour qu'il veuille recommencer. Mais alors quoi?

Flamme tourna légèrement la tête pour l'observer. Elle fut surprise par la dureté de son regard et la soudaine tension qui animait tous les muscles de son corps. Elle reconnut sans peine cette attitude pour l'avoir elle-même utilisée à chaque fois qu'elle s'apprêtait à tuer l'un de ses maîtres cruels. C'était celle de la vengeance. Une vengeance dure et implacable qui faisait de lui un être redoutable et dangereux. IL voulait donc venger ses compagnons. Mais comment? En tuant les soldats encore vivants qui les avaient assaillis? En tuant les nobles qui les commandaient?

Flamme ne comprenait que trop bien sa réaction. Mais ce n'était paut être pas sage de l'aider. Et elle avait d'autres choses en tête.

Mais maintenant qu'elle savait ce qu'il allait faire, elle avait moins peur. Et son désir de vengeance était tout à fait justifié. Elle ne s'y opposerait pas.

Elle se tourna à nouveau vers Teika. C'était un guerrier du Nuamu. Il ne voudrait peut être pas rejoindre une cause pour venger des bandits en tuant des soldats ou des nobles ou les dieux savent quoi encore!

Elle guetta sa réaction, curieuse de savoir quel choix il allait faire.