Un bruit de sabot sur les pavés...
Quelques regards furtifs...
Après s'être assurée qu'il n'y avait personne, Freyan se laissa aller à son bonheur d'être à nouveau avec Thëëm, son cheval. Laissant ce dernier bondir et hennir de joie, sans se soucier du bruit ainsi fait, l'ange éclata de rire.
La fête de l'été était finie... Elle était heureuse... La liberté et les voyages l'attendaient à nouveau...
Elle était un peu triste de repartir sans avoir revu Noiram mais tout de même contente d'avoir au moins rencontré celle-ci. Peut-être que cela commençait ainsi, l'amitié. Freyan n'en savait rien. Elle n'avait jamais connu ce sentiment. Enfin... presque jamais ! Elle avait Thëëm.
Elle flatta l'encolure de sa monture qui s'était un peu calmée. Les cabrioles du cheval l'avait amenée près du portail du Nuamu. Elle contempla pendant de longues minutes cet imposant édifice, détaillant tout le travail qu'avait du accomplir les artistes... L'histoire de son clan était écrit là.
*Mon clan...*
Elle aurait du ressentir un sentiment d'appartenance, quelque chose, elle ne savait pas exactement quoi, mais elle se sentait comme prise en faute. Rien ne lui venait. Comme coupée de tout depuis la perte de sa famille. Replongée brusquement dans des souvenirs difficiles, l'ange se secoua. Par ce mouvement, elle se rendit compte qu'elle avait perdu son collier.
*Idiote !*
Elle l'avait en arrivant près des portes donc il devait encore être ici, quelque part. Elle qui se faisait une joie de partir rapidement pour pouvoir à nouveau galoper... ou même voler, sans la contrainte des regards des humains...
*Je n'ai plus qu'à chercher... Et la nuit tombe en plus, j'ai vraiment bien choisi mon moment. Pour trouver quoi que ce soit dans cette obscurité, cela promet d'être embêtant à souhait.*
Hors de question de repartir sans. Ce collier était l'une des rares choses qu'il lui restait de sa famille, de sa mère en l'occurrence. Après être rester un moment immobile, Freyan se décida et descendit de sa monture.
-Reste ici, et sois sage -murmura t-elle doucement à son cheval.
Elle se retourna et jeta un regard vers les pavés. Le collier était très fin et délicatement ouvragé... et donc plutôt difficile à repérer. Tant pis. Elle y passerait la nuit s'il le fallait mais elle le retrouverait. Elle souhaita confusément que personne ne passe par là, qu'il n'y ait aucun témoin de son ridicule. Perdre un collier parce qu'elle ne l'avait pas attaché... Oui, vraiment une idiote.
[EDIT: Dsl, je suis absente jusqu'aux environ du 18 août.]