- De Sortie - (D'abord Saori puis Libre)

" Hahahahahahahah "

Mais c'est quoi ça ? C'est le rire de la reine d'Algës lorsqu'elle s'apprête a contourner les règles.. Et c'est ce rire qui résonna dans ses appartements. Ses conseillers étaient sortis pour une quelconque affaitre, et elle était seule. Enfin... Comment être seule lorsque les servantes tournent autour de vous, lorsque vous avez des dames de compagnie toujours collées à vous ? Hm ? Impossible n'est-ce pas ? Mais Samëa était passée maitre pour échapper à tout ce monde. Elle avait donc congédié tout le monde en pretextant ne pas se sentir bien. Puis elle avait verrouiller toutes les portes et avait ouvert la fenêtre. C'est lorsqu'elle sauta dans le vide que son rire résonna. Et les pauvres servantes et les pauvres dames de compagnie soupirèrent. La reine ne rentrerait pas avant le soir, si ce n'était pas le lendemain..

Samëa atterit souplement sur le sol. Ses longs cheveux étaient attachés en une queue de cheval et s'étalait sur son dos et par terre. Elle ronchonna en se relevant, et se dépousseta. Elle s'étira un large sourire sur les lèvres et sortit de la cour du palais. Elle poussa les portes et sortit enfin hors du palais. Elle poussa alors un soupire de soulagement. Aujourd'hui encore ce serait une journée calme et amusante... Samëa se dirigea donc les cheveux au vent vers les ruelles lorsqu'elle heurta quelqu'un. Elle étouffa un petit cri et s'étala par terre.

Etrangement , la curiosité était un vilain défaut dans tout les sens du termes , c'était , en voulant allez regarder le palais , que la jeune sorcière avait pris l'apparence d'une servante qu'elle avait vu aller faire des courses , et oui , elle n'était pas aussi crétine et gamine qu'elle en avait l'air , en tout cas , par moment.C'était une bonne chose pour pouvoir facilement entrer dans un chateau où les souverains du royaume se reposaient avant de rentrer chez eux , la fête terminée.Pour en revenir à son apparence , elle était plutôt bien habillée , elle avait pris la plus jeune qu'elle avait vue , ce qui devait être dans la vingtaine d'année , elle était de taille moyenne avec des cheveux noirs qui s'arrêtaient juste un peu plus bas que les épaules et des yeux verts clairs.Pour paraître encore plus crédible , elle avait un petit panier en osier dans la main droit , avec à l'intérieur divers fruits pour des pâtisseries , fallait bien en avoir même si la fête se terminait.

C'était en s'approchant de l'enceinte du lieu tellement surveillé par divers gardes de diverses armées tous , armés jusqu'aux dents et l'air de véritables tueurs en puissance sans aucune exception , qu'elle sentit quelque chose la bousculer et qu'elle tomba à la renverse , laissant les citrons , les pommes et autres trucs comestibles rouler sur le sol.Evidemment , elle n'avait jamais vue la reine , que ce soit d'un royaume ou d'un autre , peut-être était risible , mais en tout cas en tant que servante , déjà pour s'entraîner , il fallait qu'elle parle poliment.D'accord , Saori était sonnée , d'accord , la jeune fille avait l'air plus gourde que la moyenne des servantes du chateau tout entier , et d'accord , elle essayait de rattrapper les fraises et sauver les cerises d'une éventuelle attaque.Une attaque de quoi ? Qui sait , elle se fesait peut-être un film.Terminant de tout remettre dans son panier et de se relever en vitesse , elle s'inclina légèrement devant la femme qu'elle ne connaîssait absolument pas.

- Bien le bonjour...

Dans l'attente d'un éventuel contrat avec un éventuel intéressé, Arthelius avait senti ses nerfs se tendrent au fur et à mesure qu'il patientait devant la porte de son commanditaire. Aprés deux longues heures, le mercenaire avait définitivement craqué, avait proprement enfonçé la porte et réduit à l'état de cendre l'homme qui requiérait ses services. Ca l'avait légèrement détendu... Mais il n'avait pas osé prendre le temps de fouiller pour trouver de quoi se payer pour le dérangement, et il était reparti les poche vide. Or, le temps perdu, ça l'exaspérait au plus au point.
Il avait eut en tête d'aller flaner prés des lieux de festivités, mais l'idée de voir une bande de nobles mielleux et fébril applaudirent quelques lamentables guerriers novices pour des passes d'armes de bas étages l'avait écoeuré.
Voguant d'une idée à une autre, ses jambes l'avaient porté sans trop qu'il ni prête attention aux portes du palais. Et là son esprit avait suivit un raisonnement inplacaple, à la vitese de l'éclair... Un palais, auberge des souverains, de leurs suites... des suites composées de nobles... Tous du monde qui devait embaumer la richesse et le luxe!
Ainsi donc, il s'était éloigné dans une ruelle non loin du palais, puis avait entreprit de se hisser furtivement sur les toits et d'entrer dans la demeure d'or et de pierreries. Une charmante dame à qui il avait eut l'audace de demander où se trouver les chambres, par pure curiosité, c'était alors mit l'idée en tête qu'il était le garçon le plus charmand et galant de la création. Une nouvelle fois, il perdit deux heures à s'en défaire et sortit de l'entrevu frustré.

Il n'aurait jamais crû qu'il pourrait tomber plus bas... et le sort le contredit quelques instants plus tard, où, quand il se décidait enfin à sortir pour retourner en ville, convaincu que les nobles étaient sûrement les gens les plus fous, il croisa un citron, et quelques mètres plus loin une jeune fille avec un panier, puis une seconde femme.
Arthelius couva le citron d'un oeil interrogateur, comme ci celui-ci pouvait lui répondre il. Le mercenaire soupira lourdement, puis ramassa le fruit et s'approcha à pas de loup de la fille qui semblait être une servante. Presque sur un ton de reproche, il fit tourner le citron entre ses doigts, s'adressant à Saori.

"Il est à vous celui-là je suppose..."

Sans décrocher le plus petit soupçon de sourire, il parcourut le dernier mètre qui le séparait de la fille et calla le citron dans le panier, fixant Saori de ses yeux ambrés, comme si elle était coupable de la fuite du fruit.

Accroupit par terre Samëa fixait sans vouloir y croire, le sang qui s'échappait d'une blessure. En trébuchant sur la fille qui était à terre elle aussi, elle avait heurté une pierre et s'était entaillée presque tout l'avant bras. Comme elle n'avait rien pour arreter le sang de couler, elle lécha lentement sa blessure, comme un animal l'aurait fait. Et bien quoi ? Elle ne pouvait rien faire d'autre. Elle n'aimait pas spécialement le gout du sans mais il fallait faire avec. Elle lécha donc rapidement le sang, et pria pour qu'il ne coule plus à l'avenir. Elle ne tourna la tête vers la fille qu'elle avait bousculé que lorsque celle-ci lu adressa la parole. Elle vit aussi une jeune homme à ses côtés qui avait remit un citron dans le panier de la servante...

Prise d'un doute Samëa releva la tête vers la servante, et d'un bond souple se retrouva tout devant elle, la scrutant dans les moindres détails, les coins de sa bouche agités par un tic de concentration. Il lui sembla avoir déjà vu la servante quelque part... Arf, Samëa secoua la tête et s'écarta un peu. Elle n'avait pas envie de discuter ou de réfléchir. Elle répondit d'une voix détachée, tout en remettant de l'ordre dans ses vêtements et ses cheveux.

" Bonjour. "

Elle adressa un coup d'oeil aux deux personnes devant elle et les détailla. Hmpf. Ouais, rien de bien interessant. Son bonjour s'adressait au deux. Dédaignant quelque peu le jeune homme, elle s'adressa à la servante sur un ton acerbe

" J'espère que vous n'allez pas ramener ces fruits à l'interieur ? Ils sont tombés par terre ! "

Elle finissait de refaire sa queue de cheval et posa ses mains sur ses hanches.

Saori était un peu perdue , c'était clair , comment jouer le rôle d'une servante alors qu'elle ne connaîssait même pas l'apparence des souverains , et donc , elle ne connaîssait pas Samëa.Elle se devait d'être polie avec tout le monde dans ce coin-là , c'était vraiment invivable pour elle qui ne supportait pas les vous et les formules de politesses , alors si elle ne devait sortir que ça.Et puis , elle ne savait même pas où se trouvait les cuisines , la sorcière n'avait l'air bête avec son panier de fruits , entourée de deux personnes gentillement effrayantes grâce à leur magnifiques sourires inexistants et leur regard perçant qui fesait un peu penser à des tueurs.A vous en faire froid dans le dos quand vous êtes une pauvre fille tout ce qu'il y a de plus normal qui ne veut pas se faire remarquer.Puis elle décida de répondre à la reine qui lui était inconnue , un petit sourire quelque peu inquiet aux coins des lèvres , la situation des plus gênantes et en plus , ça collait parfaitement à la servante qui se fait enguirlander.

- Et bien... il suffira de les laver...

Bon... ce n'était peut-être pas digne d'une servante cette réponse , mais elle , c'est ce qu'elle aurait fait.Pas de gaspillage non plus ! Et puis quoi encore , les fruits , qu'ils aient des coups ou non , allaient sans doute terminé en tarte , les souveraines s'amusaient à vérifier qu'il n'y avait pas de coup dedans en mangeant peut-être ? Quelle perte de temps totalement débile ! La vagabonde , regarda le jeune homme , elle s'était plutôt faucalisée sur Samëa parce qu'elle était tombée , mais vu qu'elle n'avait rien , autant remercier celui qui avait sauvé un des citrons , c'était la moindre des choses , même si il n'avait pas l'air des plus commodes quand il était en colère , et puis , ses yeux avaient quelques choses d'un peu inquiétant , la couleur l'accentuant , enfin , c'est ce que pensait Saori.

- Merci à vous...

D'un geste évasif et pourtant un peu rude de la main, il écarta ces paroles, autant celle de Saori que de Samëa. Même en gardant ce citron il n'aurait pas gagné une pièce d'or, pas plus que de le rendre. A croire que ce jour n'était un jour de chance, et que le sort, plutôt que de lui approter un ou deux clients, préférait le réduire à ramasser des citrons fugueurs. Il grommela un chapelet de jurons entre ses dents.

"Pas la peine d'me remercier, c'est qu'un citron."

Il évita d'envoyer promener Samëa pour sa derniére remarque, en lui faisant remarquer que la plus part des gens hors du palais ne se formaliserait pas pour si peu, et il se retint de piquer une pomme, ainsi qu'une bonne grosse colère. Il détailla les deux femmes, remarquant au passage que celle qui trouvait que manger des fruits tombés, c'était sale, c'était de toute évidence fait mal en tombant... Ca lui ferait bien les pieds, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Breeef....
Arthelius croisa le regard de la reine et ne put s'empêcher de commentait la situation.

"Et puis vous si vous regardiez où vous mettiez les pieds de temps en temps, ça pourrait pas faire de mal aux autres."

Ce n'était pas dit avec agressivité, mais plus avec ironie et mauvaise humeur. Il avait trouvé sur qui passer vaguement ses nerfs. Il évita soigneusement de rajouter quelque chose, se souvenant qu'il n'était pas dans la rue, où fuir aurait été facile, mais dans ce fichu palais. Il ouvrit la bouche pour rajouter quelque chose, puis s'abstint. Pas la peine d'en remettre une couche. Cette femme semblait être noble, et si l'envie lui prenait il était fort probable qu'il pourrait bien finir sa journée sous verrou. D'un haussement d'épaules il se défit de ses craintes.

"S'cusez-moi..."

Il poussa Samëa sur le côté pour pouvoir passer entre les deux femmes, espérant secrétement qu'elle se mettrait à hurler sur un ton suraïgue ainsi qu'à trépigner comme une enfant gattée. Il ne put retenir un ricanement à cette image. Il s'éloigna d'elles à grand pas. Ce palais était aussi inintéressant que ses propriétaires, et il n'avait aucune envie d'y prolonger son séjour. Sans saluer ni l'une ni l'autre, il les quitta, passa entre les deux soldats qui montaient fidélement la garde à l'entrée. Il lança un regard mauvais à celui de gauche qui semblait vouloir lui dire quelque chose.
Arthelius s'éloigna dans une ruelle quelconque, se jurant de ne plus remettre les pied dans un palais.

Samëa se retint de s'énerver encore plus. Bah quoi ? Une reine n'était pas sencée être toujours de bonne humeur quand même. Et aujourd'hui elle était dans un mauvais jour. De plus la servante osait lui répondre. Mais où était-elle donc tombée ? Quelle bande de péquenots. Cependant au lieu de tuer la servante comme elle en avait bien envie, elle se contenta de lever un sourcil, et de détourner le regard. En tout cas le jeune homme semblait lui aussi en colère. Enfin, de mauvaise humeur. Puisqu'il grommela un chapelet de jurons que Samëa entendit parfaitement. La jeune femme sentit la douleur se raviver dans son bars. Elle jeta un coup d'oeil. Ho non. La revoilà qui saignait. Elle commença par grommeler, lorsqu'une parole d'Arthelius la fit relever la tête. Pinçant les lèvres dans un accès de colère, elle faillit se jetter sur lui et le vider de son énergie vitale, mais il s'excusa avant. Mordillant sa lèvre supérieure, elle poussa un glapissement lorsqu'il la poussa pour passer. Et ne pouvant plus se retenir, elle mordit jusqu'au sang sa lèvre. Un filet de ce liquide rouge coulait sur son menton et elle dit d'une voix assez forte pour que le jeune homme l'entende.

« Tu pourrais t'excuser. Mais apparement t'es trop stupide pour ça ! »

Samëa avait conscience qu'elle dépassait les bornes et qu'elle piquait une crise comme une gamine, mais elle ne pouvait pas s'en empecher. Elle commença à lui hurler des insanités, le menaçant de choses diverses, en passant par l'ébouillantement. Elle se tut enfin et se retourna vers la servante.

« Excuse moi, ce n'est pas dans mes habitudes de hurler comme ça, mais il m'a vraiment mise en colère »

La reine avait laissé tombé le vouvoiment, préférant le tutoiment, plus sympathique et détendu.

La jeune fille remit une des mèches noires de la servante derrière son oreille , elle ne supportait pas avoir ses cheveux dans le visage , ça l'embêtait au plus haut point imaginable , même peut-être encore plus.Rien qu'à voir comment pestait Samëa , et apparement déjà rien que le fait qu'elle ait répondu l'avait mise encore plus en colère , Saori se doutait que ça n'allait pas être facile , elle paraîssait ne pas être une simple passante , l'une des reines peut-être.En y réfléchissant , elle avait eu une description de la souveraine d'Älges , et cette dernière collait parfaitement à la femme qui se trouvait devant elle.Une beauté à coupé le souffle et pourtant tellement dangereuse.Il était difficile d'imaginer qu'elle était mariée ! Elle semblait aussi libre que le vent et aussi insaisissable que l'océan et ses vagues aussi dévastatrice que le plus grand Tsunami jamais connu au bord des côtes d'Arghot tout entier.Mieux valait se tenir à carreau , ou vie terminée et secret dévoilé.Peut-être ses services aideraient-ils les clans ? Bien qu'elle n'avait encore rien décidé , la jeune fille l'avouait.

La vagabonde regardait la scène , un peu dépassée par les événements , et surtout , se fesant toute petite , histoire de se faire oublier le plus possible.Mais celà ne fut pas le cas , interpellée par sa majesté la succube , elle releva la tête , son regard quittant le sol qui quelques secondes plus tôt lui paraîssait extrèmement intéressant et faucalisait son attention.Samëa en colère , ce n'était pas beau à voir , et encore moins à entendre , les tympans de l'errante en souffrait encore , tout les noms d'oiseaux entendus et toutes les techniques barbares énoncées...elle devait vraiment s'y connaître.La sorcière hésitait à lui répondre , un peu appeurée par sa réaction , et surtout , ayant terriblement peur de ne pas paraître être une servante et se faire démasqué , elle avait beaucoup du mal à se mettre dans leur peau à vrai dire , dans ces moments-là , elle préférait sa petite vie non intéressante de fille normale et commune , à marcher comme si de rien n'était sans avoir l'idée lumineuse d'aller visiter le chateau pour apercevoir des personnalités importantes d'Arghot.Finalement , elle se décida à répondre , d'une voix un peu gênée.

- Ce...ce n'est rien...

Samëa savait que lorsqu’elle se laissait gagner par la colère, elle pouvait parfois avoir des gestes inconsidérés comme par exemple tuer quelqu’un ou le torturer rien que pour entendre ces délicieux cris de douleurs qui la calmait et la délectait. Elle frissonna rien que d’y penser. Qui aurait pu penser que derrière ce visage à coupé le souffle se trouvait une femme aux goûts indécents et surtout assez… étrange. Pourtant cette fois-ci, elle réussit à se calmer et même à adresser quelques paroles aimables à la pauvre servante qu’elle avait déjà réprimandé auparavant. D’ailleurs celle-ci ne semblait pas savoir comment réagir. Cela fit tilté la reine aux yeux acérés, capables de tout découvrir, mais aussi de tout cacher. Samëa était une reine tout sauf libre. Elle devait à chaque fois ruser pour sortir des griffes de ses conseillers, et parfois elle ne réussissait pas, parfois cela se passait bien. Libre… Mot qu’elle chérissait, mais inaccessible. La liberté n’était pas pour les souverains. Attachée par les liens du mariage, oui elle l’était. Mais elle s’était mariée plus pour jeu que par amour, bien que son Yuki l’aimait à la folie. Un jour, ce détachement la perdrait. De plus Samëa était possessive à l’excès. Si jamais les rumeurs qui lui parvenaient aux oreilles selon lesquelles Yuki était infidèle se révélait juste, le roi n’aurait plus beaucoup de temps à vivre….

Enfin, Samëa chassa de sa tête les pensées trop sombre, et fit un sourire à la servante, qui lui paraissait d’ailleurs de plus en plus étrange. Acérant son regard, elle fouilla les yeux de la jeune fille. Examen long et sentencieux. Samëa esquissa un nouveau sourire. Moins, beaucoup moins rassurant que le premier. Et d’une voix innocente demanda :

« Dit moi… Sais-tu qui je suis ? »

Invité

Une ombre rôdait autour du palais. Une ombre féminine, qui était arrivée ici comme par enchantement, comme si elle avait des ailes...
Postée devant un grand portail en fer travaillé de façon artistique, la créature attendait. Elle admira les oeuvres de ceux qui avaient construit le château... Ceux-ci ne devaient plus être de ce monde.
Prenant une grande respiration, la main délicate de la jeune femme poussa d'un jeste souple la grille, qui grinça un peu et s'ouvrit.
Laïka avança, d'un pas décidé mais féminin. Elle parcourut une petite allée. Elle cherchait quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Mais pour trouver cette personne il lui faudrait se renseigner auprès des plus hauts placés dans ce pays.
Ce pays dont elle ne connaissait rien. Mais... Il y aurait bien ici un roi, une reine ? Un gouverneur, un empeureur ! Ou n'importe ! Quelque soit son nom, quelqu'un qui pourrait l'aider.
Laïka se trouvait à présent devant une porte fermée, qu'elle ne pourrait pas ouvrir. Une peur l'envahit.

* Et... Et si ici les inconnus sont tués ? Et si personne n'acceptait de m'entendre ? *

Un instant, elle hésita, et ses membres tremblottèrent. Soudain, le regard de l'ange sous apparence humaine changea. Il devint plus sûr, plus dûr, et surtout destabilisant.

* Après tout, je possède mes propres moyens de défense ! *

Pensa-t-elle, en abordant un sourire qui n'était pas angélique. Avançant d'un pas, la jeune leva le bras et son poing donna trois coups sec sur la porte massive et impressionnante.
Les trois bruits retentirent plus qu'elle ne l'aurait pensé, et une raisonnance étonnante se fit entendre tout autour dans le palais.

A présent, Laïka attendait là, sans bouger. Sa robe blanche transparente volait dans le doux vent, suivant les mouvements de ses cheveux.

La pression qui commençait à resserer le coeur de la jeune fille , lui donnait presque du mal à respirer et fesait en sorte que son souffle fut court et rapide , comme celui d'un animal en fuite.Ce n'était pas des plus courant , une servante dans un état pareil alors qu'elle avait déjà du voir la reine aller et venir pendant la journée , et surtout , après l'avoir empêché de sortir , mais la vagabonde était stressée.Dans quel pétrin c'était-elle encore fourré ? Sous cette apparence , elle ne se sentait pas bien , pas à l'aise , surtout devant une personne qui lui semblait aussi importante que Samëa , pour parler de cette manière il fallait être puissante dans l'échelle des valeurs d'Arghot , très puissante.Sauf que là , la question qui lui était posée la laissait perplexe.Que répondre ? Si elle disait oui , la réponse qui suivait allait être " Alors comment je me prénomme ? " , dans l'autre cas , sa couverture était fichue et elle risquait la raclée à tout moment.Peut-être allait-on la prendre pour une espionne ? Oui c'était ça , pour une espionne qui devait collecter un maximum d'information pour son employeur qui était inconnu , il n'y avait que ça que les autres aurait pu penser d'elle.

" Bonjour , je ne suis pas une servante mais une fille du peuple , je ne vous ai jamais vu et je ne vous connais pas , mon nom est Saori et je change d'apparence à volonté " , elle aurait du lui dire ça ? Non , la femme devant elle aurait mal digéré le fait qu'elle dise déjà tout en bloc d'une manière aussi simple , elle aurait cru que la sorcière la prenait pour une gamine à qui on devait expliquer tout clairement sans aucun mot difficile à comprendre.Ce regard posé sur elle qui se voulait glacial , ce n'était pas un de ceux qui laissait prévoir un sort du genre " saine et sauve " à la fin de leur entrevue , peu importait , mieux valait être sincère pour avoir une chance de s'en sortir sans mourir à la seconde où la reine d'Älges allait savoir qu'une personne ne la connaissait pas du tout.Il n'empêchait que l'errante décida de ne pas trop en dire , par simple mesure de sécurité et pour préserver sa véritable identité avant de finir en paté pour un chien , aussi errant qu'elle , ce qui était un sort fort peu enviable ma foi.

- Euh...non...je ne sais pas...

Samëa eu un rictus lorsque la sois disant servante avoua ne pas la connaitre. Elle avait donc vu juste. Fufufu. Samëa ne dit pas une parole, ce qui était bien plus terrifiant que si elle s'était mis à tempêter contre cette pseudoServante. Son sourire ne se décrocha pas de son visage, pendant, qu'elle se redressait un peu, et qu'elle remettait en ordre ses longs cheveux noirs. Elle réfléchissait. Et je suis certaine que vous ne voudriez pas savoir à quoi... Posant sa main contre sa hanche, elle continua a observé la jeune fille. Celle-ci semblait plutôt très peu à l'aise. Quoi de plus normal aussi. De plus lorsqu'elle avait avoué ne pas la connaitre, Samëa avait été sûre d'une autre chose. Cette fille, n'était pas la servante. Car la servante était dan la suite de Samëa, enfin, c'était l'aide du cuisinier, ce qui expliquait pourquoi la reine avait mis du temps à la reconnaitre.

« Donc, qui es-tu ? »

Avant que la fille réponde Samëa continua

« Et ne me dit pas que tu es servante. C'est faux, et je le sais. »

La voix de Samëa sifflait, comme un serpent cherchant sa proie. Mais avant que la fille puisse répondre, trois bruits parvinrent jusqu'à elles. Samëa siffla entre ses dents. La seule porte qui revoyait le bruit ainsi était celle des appartements d'Algës. Samëa hésita quelques instants... Puis saisit le bras de l'impostrice.

« Suis-moi, tu m'expliqueras plus tard. »

Trainant derrière elle la jeune fille, Samëa traça jusqu'à la grande porte. Devant se tenait une jeune femme aux cheveux longs. Samëa tapotta son épaule pour que celle-ci se retourne et dit.

« Que puis-je pour vous ? »

Un sourire professionnel sur le visage...

Invité

Laïka, qui contemplait la beauté des jardins du palais, se retourna calmement quand elle sentit qu'on lui touchait l'épaule. Un sourire poli aux lèvres, elle se baissa un peu pour faire une petite révérence. Rien de bien extraordinaire, mais au moins une marque de respect. Elle n'avait aucune idée de qui était la femme, mais d'après sa prestance et sa tenue vestimentaire, ce n'étais pas une servante.

- Bonjour. -

Dit-elle d'un ton sûr. Redressant la tête, l'ange sous sa forme humaine regarda la personne dans les yeux. Pendant quelques secondes, elle hésita fortement à parler. Enfin... Elle devait parler, c'était sûr ! Mais par quoi commencer ? Faisant les phrases dans sa tête, elle continua ensuite sur le même ton.

- Je m'appelle Laïka Naturis. Je suis arrivée hier soir ici, dans... Votre ville. -

Sur ces parolles, elle se retourna, et montra, d'un geste bref du menton, la ville que l'ion voyait un peu au loin. Puis tournant à nouveau le visage, elle reprit :

- Donc, je suis tout simplment nouvelle. Je n'ai pas pu vraiment avoir des renseignements sur cet endroit... Dont je ne connais rien. Je ne sais pas s'il y a un roi... Une reine... Enfin, bref. -

La jeune femme marqua une pause, afin de montrer qu'elle était un peu en terre inconnue. Prenant sa respiration, Laïka poursuivit, les bras le long du corps :

- Je... J'aurai besoin que l'on m'aide. Je suis à la recherche de quelqu'un, et c'est très important. -

Elle avait dit la dernière phrase sur un ton grave,et avec une expression de confidence. On aurait même pu appercevoir qu'elle s'était penchée vers l'inconnue pour la dire.

Saori ravala difficilement sa salive , l'affaire de l'imposture venait d'éclater , non , elle n'avait aucune envie d'être jetée en prison , enfin , de toute manière , elle aurait trouvé un moyen de s'en tirer... il suffisait d'exploiter la moindre petite étincelle de sa capacité.Le fait que Samëa ne se soit pas fâchée laissait les doutes de la sorcière prendre forme et augmenter de seconde en seconde , son coeur avait d'ailleurs déjà beaucoup de mal à garder un rythme normal , le fait qu'il aurait trop acceléré aurait pu mettre en danger la santé de l'errante.Comment allait-elle réagir ? Ouvrant la bouche pour inventer une fausse identité , elle se fit couper par la reine d'Älges , ce qui fit en sorte qu'elle baissa les yeux , honteuse d'avoir été aussi facilement démasquée par une personne qui ne connaîssait rien d'elle.D'un seul coup , la jeune fille entendit l'inconnue dire une phrase des plus étrange , et presque aussitôt , se sentit tirée vers l'avant.

La poigne de la reine d'Älges était incroyablement puissante , aucun moyen de faire en sorte d'être lâchée un moment où à un autre , et mieux valait ne pas de battre contre ça , enfin , un changement de morphologie du bras et ça aurait été réglé , mais bon , mieux valait ne pas faire ça en public.Elle décida d'avancer elle aussi , pour avoir déjà moins mal au poignet , sentant déjà la belle grosse douleur pendant plusieurs jours , non , ce n'était pas éxagéré , à sa place , tout autre personne aurait sans nul doute fait la même chose.Les yeux noirs de Saori toujours servante malgré elle restèrent rivé sur celle qui la maintenait prisonnière , mais même si elle la suppliait du regard , Samëa , elle , était de dos pour la vagabonde , et , ne la regardait plus du tout.Une discussion s'entama alors entre l'inconnue qui s'était infiltrée dans le chateau avec beaucoup plus de chance qu'elle , tandis que la sorcière demeurait plus muette que jamais.

Laïka Naturis? Avec un nom pareil, cette fille devait faire partie du Nuamu! Elle devait être une elfe... ou peut être un ange. Et c'était quoi ces questions? Un roi dans la ville libre? Non mais n'importe quoi! Elle sortait d'où celle-là! Il n'y avait jamais eut de roi, ni de reine ici! Elle se retint de justesse de lui faire une remarque cinglante! Bon, elle venait d'arriver, c'était pas sa faute... N'empêche que... moui, bon. Elle allait tenter une approche plus diplomatique que lui arracher la tête, mais soudain, l'humaine posa une question qui fit s'écarquiller les yeux de la reine. A nouveau, elle faillit lui répliquer vertement qu'elle avait autre chose à faire que de lancer un appel de recherche! Surtout pour une fille du Nuamu... hola, stop, du calme,... c'était la fête! Et cette fille ne connaissait pas du tout arghot apparemment et elle ne savait pas qu'elle avait en face d'elle, la reine d'Alges qui devenait de plus en plus, à chaque seconde, une meurtrière potentielle de la jeune fille... Les créatures du Nuamu avait le don de l'exaspérer au plus haut point! Mais si ça se trouve, elle était du Lotis... ou Errante? C'était pas impossible. moui, bon, pas d'importance. De toute façon, elle ne pouvait pas rester ainsi à regarder fixement Laïka avec des yeux de merlans frits! Elle se décida à lui répondre en prenant bien soin de choisir ses mots.

« Il n'y aucune autorité ici. C'est pourquoi on appelle cet endroit la "Ville Libre". »

Elle se tu. Elle hésitait sur ce qu'elle devait dire ensuite. Son envie de remballer méchamment la jeune femme se fit ressentir plus encore, mais Samëa accrocha un sourire diplomate sur ses lèvres et continua, choississant soigneusement ses mots.

« Vous m'en voyez sincérement désolée, mais je ne peux vous aider dans votre recherche. »

Hunhun, désolée, Samëa ? Fallait pas rêver non plus, mais le ton de sa voix laissait vraiment penser le contraire. Mentir et être bonne comédienne étaient des conditions très importante pour n'importe quelle reine. L'autre inconnue, celle qui avait renversé les fruits était silencieuse. Préssée, Samëa adressa un dernier sourire contrit à la (possible) Nuamienne, avant, de la pousser aussi gentillement que possible pour atteindre la porte et l'ouvrir, trainant toujours Saori derrière elle. Avant de refermer la porte, elle dit

« Bonne journée »

La porte se referma. Samëa poussa un soupir, et lâcha finallement, le poignet de Saori. Son regard acéré se planta dans les siens.

« Qui es-tu ? »

[Merci Flammounette/Eris/Shiva XD pour avoir écrit les premières lignes (jusque "Elle hésitait sur ce qu'elle devait dire ensuite") <3]

Obligée de se taper les discussions de la reine , la jeune sorcière ne bougea pas.Elle avait l'air d'être totalement humaine , et c'était bien ça le problème , les sorcières ressemblaient trop fort aux personnes sans pouvoirs , et si c'était une vampire qui voulait lui boire son sang ? Non , non ! Elle avait beau faire partie d'Algës vu son caractère et son physique , les habitants du royaume de l'ombre n'étaient pas tous de vulgaires assassins ! Quoi que... pour le moment , Saori se demandait un peu si cette hypothèse n'était pas à remettre en question , elle commençait doucement à avoir mal au poignet et laissa apparaître un petite grimace de douleur pendant qu'on ne s'occupait plus d'elle.A croire que Samëa voulait lui briser le poignet , ce qu'elle n'était pas sympathique cette femme , les frais d'hôpital pour avoir les soins nécessaires et surtout , être sous surveillance pour ne pas se le casser à nouveau.Et ça prenait du temps et encore du temps , au grand malheur de la jeune fille , une seule envie revenait dans son esprit : être à nouveau libre de ses mouvements.

Celle qui la retenait prisonnière finit par commencer à expédier l'affaire , ce qui laissa le temps à sa captive de voir celle dont elle avait pris l'apparence faire un rapide passage dans le hall , ne manquant pas de s'arrêter et hausser un sourcil quand à ce phénomène étrange , peut-être pensait-elle avoir son sosie face à elle ? Elle aurait été vraiment déçue de savoir la vérité , pouvoir débile et inutile en situation critique va ! Si elle l'avait pu , l'errante aurait maudit ce foutu pouvoir de ne jamais la sortir de situation aussi critiques que celle-ci , finalement , elle sentit qu'on recommençait à la tirer , puis , quand Laïka ne fut plus présente , oh ! Miracle ! Bonheur immense ! Son poignet fut lâché , Saori était de plus en plus proche de la liberté , commençant un massage de son pauvre membre qui lui fesait tellement mal maintenant , elle ne pu quitter la reine d'Algës des yeux , elle préférait ne pas avoir à faire à un nouvel traumatisage de poignet , et encore moins de se faire trimbaler dans tout le chateau.Et dire qu'elle ne savait même pas qui était la femme devant elle...Saori pouvait paraître bien pitoyable par moment.Samëa était impressionnante , yeux dans les yeux , la vagabonde avait des frissons dans le dos rien qu'à voir son regard qui ne lui voulait pas vraiment du bien.Voulait-elle à n'importe quel prix éviter de la mettre en colère ? Gagné ! C'est pour cela qu'elle ne se contenta que de donner son prénom , de toute manière , son nom serait resté totalement faux , puisque donner le véritable aurait pu abouttir à un avertissement de son paternel , comme quoi on aurait retrouvé sa petite fille adorée qui avait fugué...foutaise...il ne l'aimait pas.

- Je m'appelle Saori...

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