.( Douce nuit ).

Sujet: .( Douce nuit ). Jeu 15 Nov 2007 - 22:27

Déroulant son voile sombre sur la ville, la nuit tombait tel un démon chargé d'étoiles. Enveloppant chaque recoin du monde endromis, berçant les enfants dans leurs lits, masquant les pillards cachés dans les ruelles sombres, la nuit était bienveillante et malsaine. Ses bras sombres servaient le bien et le mal, mais ces deux nuances sont elles réellement séparées ? Le bien et le mal ne font-ils pas un ? Ce un n'est-il pas simplement la vie ? Aucune réponse n'est apportée, jamais personne n'y répondra, car pour ces êtres doués d'intelligence, c'est déjà trop évolué. Quels être abjectes ...

Un vent froid s'abattit sur la fontaine, gelant l'athmosphère. Un souffle glacial accompagné d'une silhouette. Celle-ci volait, portée par les airs. Deux longues ailes déchiraient chaque atome composant la toile de l'air, du vent et de la nuit. La voûte céleste se reflétait dans les plumes noires qui les composaient. Un nuage s'enfuit, peut-être de peur, dévoilant l'entière silhouette formée de l'animal ailé et juché sur son dos, un homme. Une longue cape rouge sang flottait accrochée à ses épaules. Son visage était à peine dévoilé sous celle-ci. Ses traits aquilin braillait sous les rayons de la lune, et ses yeux sombres flamboyaient tels deux torches, à moitiées masquées par de longs cheveux encre. Sans un bruit, le duo se posa sur le sol dallé. D'un bond leste, l'homme descendit à terre, son regard se croisa avec l'animal, un échange de pensée et le cheval, car c'en était un , décola de nouveau.

D'une démarche souple, Elendàr s'approcha de la fontaine. Ses doigts fins se posèrent sur le bord de celle-ci, avant de plonger dans l'eau glaciale, comme s'ils caressaient délicatement les flots. Un demi sourire apparut sur le visage d'Elen', la morsure du froid lui rappelait de bons souvenirs.

Sujet: Re: .( Douce nuit ). Sam 17 Nov 2007 - 16:11

[Hello ! ^^ Je m'incruste !! cheers

]

L'errance est une chose difficile et cruelle pour l'Homme. L'Homme a toujours eu besoin de repères, l'errance les lui supprime. L'Homme aime savoir quel est son but et pourquoi il marche, l'errance lui fait oublier ce pourquoi il existe, l'errance le réduit à un être malheureux, à un être seul, à un être dont l'âme semble s'effacer quelques instants...
La jeune Sylphide était de ces Hommes en ce moment précis, en cette douce nuit qui pourtant avait tout d'amère à ses yeux. Lilie flottait, sous sa forme de Sylphide, mi-transparente, mi-humaine, ses jambes ayant disparu pour ne laisser qu'une subtile et à peine miroitante nuée, quelques nuages, qui lui permettaient de se laisser aller au gré du vent qui s'engouffrait parfois violemment dans les ruelles. La jeune fille revenait du champ de bataille qu'elle avait quitté il y a quelques heures... Elle avait voyagé, elle était épuisée, elle se sentait inutile puisqu'elle ne savait pas combattre (d'où son départ précipité), et avait depuis volé à travers villes et campagnes, traversant le Nuamu et constatant avec désespoir l'ampleur des dégâts causés par l'invasion des démons. Elle ne savait en réalité pas grand chose de cette affaire, et ce n'était qu'en tant que petite et impuissante divinité de l'air qu'elle avait essayé de se rendre utile, en vain. Son souvenir le plus marquant avait été le massacre d'un village qui s'était déroulé sous ses yeux, et durant lequel elle s'était fait blesser en essayant de sauver une petite fille d'un démon... Mais la douleur l'avait prise au dépourvu et par surprise elle avait repris sa forme sylphidale l'empêchant de recevoir tout autre coup, tandis que la petite se faisait tuer sous ses yeux. Tant d'horreur, tant d'injustice, jamais elle n'avait connu cela. Et terrifiée, le bras ensanglanté tachant sa robe blanche immaculée, tel un être fantômatique elle se retrouvait devant cette fontaine.
S'approchant de l'eau, Lilie reprit finalement sa forme humaine et la douleur s'intensifia lors de la transformation. S'asseyant sur le rebord, elle déchira un morceau de sa robe qu'elle trempa dans la fontaine puis enroula autour de sa blessure, dans l'espoir de calmer la douleur. Silencieuse, quelques larmes coulèrent cependant le long de ses joues plus pâles que la neige. Nuamu se mourait lentement sans qu'elle ne puisse rien faire...

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» [Suite d'une chanson douce au Nuamu] En fuite... [PV]
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